Galerie de peinture de Gustave Courbet
Retour page consacrée à Courbet
Ses premières
œuvres caractéristiques se situent aux alentours de sa vingtième année.
Certaines trahissent quelques rudiments de formation académique, reçus dans
divers ateliers parisiens,
il
évoque aussi des peintres espagnols comme Ribera et Zurbarán, que Courbet étudie
alors au Louvre.
le portrait de sa sœur Juliette (1844, Petit Palais,
Paris) et Le Hamac (1844, coll. Reinhart, Winterthur), manifestent son
intérêt pour un autre modèle, Ingres, dont il imite les tons clairs et les
arabesques simplificatrices
Mais ce n’est
qu’aux abords de 1848 que le réalisme de Courbet donne sa mesure.C’est
ainsi qu’aux Salons de 1849 puis de 1850, 1852 et 1853, des portraits et des
paysages « purs » voisinent avec les œuvres célèbres où Courbet exprime sa
vision de la société contemporaine : l’Après-Dîner à Ornans (musée des
Beaux-Arts, Lille), Les Paysans de Flagey revenant de la foire (original
disparu ; une répétition se trouve au musée des Beaux-Arts de Besançon), Un
enterrement à Ornans (musée d’Orsay), Les Casseurs de pierre
(autrefois à Dresde, détruit), Les Demoiselles de village (Metropolitan
Museum, New York), Les Lutteurs (Musée des beaux-arts, Budapest),
auxquels il faut notamment ajouter la grande ébauche inachevée des Pompiers
(1850-1851, Petit Palais, Paris), et, dans les années suivantes, Les
Cribleuses de blé (1854, musée des Beaux-Arts, Nantes), Les Demoiselles
des bords de la Seine (1856-1857, Petit Palais, Paris), enfin et surtout le
grand Atelier
de 1855 (musée d’Orsay).
l’Enterrement, les Pompiers, l’Atelier
imposent la notion de classe sociale ; le labeur brutal des « lutteurs »
de 1853, leur musculature offerte à la consommation du public sont l’image même
de l’aliénation.
- COURBET COMPOSE AVEC LE REGIME
IMPERIAL CONTRE SES ENGAGEMENTS POLITIQUES
1860 Courbet ,
se retrempe dans la contemplation de la nature vierge et féconde. Jusqu’à
ses toutes dernières années, il en recense les aspects dans une profusion de
tableaux admirables. Des toiles comme le Pique-nique (1858,
Wallraf-Richartz-Museum, Cologne), le Combat de cerfs (1861, musée
d’Orsay), L’Hallali du cerf (1869, musée des Beaux-Arts, Besançon) sont
la contrepartie lyrique des grandes compositions à sujet social de la décennie
précédente. Le Pique-nique et L’Hallali, pages d’une sonorité et
d’un éclat prodigieux, exaltent à grande échelle les joies sportives de la
chasse ; le Combat de cerfs est une sorte d’épopée de la vie instinctive,
surprise dans les profondeurs des règnes animal et végétal
- COURBET DE NOUVEAU ENGAGE
En 1870 1871
C'est la commune, Courbet peint encore quelques paraboles qui l’illustrent a
posteriori, comme La Pauvresse du village (1867, coll. part.) et L’Aumône
d’un mendiant, ultime résurgence de la veine inaugurée par Les Casseurs
de pierre. À Paris, en 1870 et 1871, il est en première ligne pendant le
Siège et la Commune, bien qu’il rêve de paix et réprouve la violence, et il
exécute de puissants dessins (Louvre) d’après les scènes de répression qui
suivent l’échec des communards.
Cliquer sur l' image ci-dessous exposée pour obtenir son agrandissement
enterrement à Ornans 1849
musée orsay
Les casseurs de pierres-1850
l'atelier du peintre
musée d'Orsay
Les cribleuses de blé-1854
musée de Nantes
La vallée du puis noir
musée de Chicago USA
mort du cheval-1849
musée de l'Hermitage Moscou
La fileuse endormie-1853
musée de Montpellier
bonjour Mr Courbet-1854
musée de Montpellier
Le chêne 1864
musée de Murauchi Tokyo Japon
Femme et le perroquet 1855
musée hermitage Moscou
femme étendue
musée hermitage Moscou
nature morte de fleurs
musée Hermitage Moscou
Jo la belle irlandaise-1865
musée de Stockhom Suède
Origine du monde-1866
musée orsay Paris
le sommeil-1866
musée d'Orsay
le daim près de la rivière de plaisir fontaine-1866
musée d'Orsay
Les lévriers du comte de Choiseul-1866
musée de St Louis USA
Le rocher de hautepierre
musée de Chicago USA
portrait de Gabrielle
musée de Chicago USA
Etretat-1869
musée d'Orsay Paris
Chute d'eau
musée de Chicago-USA
nature morte coupe de fruits-1871
musée de Vermont USA
la truite-1872
musée de Zurich Suisse
Les réactions sont violentes : " Est-il possible de peindre des gens si affreux " demandent des bourgeois dans un dessin de Daumier. " Accès farouche de misanthropie ", " ignobles caricatures inspirant le dégoût et provocant le rire ", telles sont les appréciations de la critique.Est-ce la faute du peintre, dit Champfleury, si les intérêts matériels, les égoïsmes sordides, la mesquinerie de province [...] clouent leurs griffes sur la figure, éteignent ces yeux, plissent les fronts? "
Dans une œuvre aussi réaliste que Les Casseurs de pierres de Courbet (1850 ; tableau détruit, anciennement au musée de Dresde), la métaphore de la vie humaine ,la lourde pierre portée par le garçonnet, qui va s’émietter avec le temps et l’âge, ne passe pas entièrement inaperçue, mais elle est mise au second plan par des procédés formels la composition n’est pas hiérarchisée comme chez Delacroix, où tout s’organise par rapport à un foyer d’attention qui est généralement aussi le point de la plus grande intensité lumineuse. La construction de Courbet, dont on trouverait sans doute le modèle dans les quadrillages orthogonaux de David, répartit plus également l’attention, suggère l’extension métonymique de la représentation au-delà du cadre et ne fait pas du casseur de pierres la figure allégorique du Labeur, comme chez Delacroix une jeune Grecque devient la Grèce, mais un travailleur parmi d’autres.
Avec Courbet, nous avons la chance de voir réunis sur ce tableau, L’Atelier du peintre, ceux qui ont été ses familiers : Proudhon et la philosophie sociale ; Champfleury, le romancier et le théoricien du réalisme ; Baudelaire, le poète de la lucidité et le critique, ouvert à tous les arts ; Promayet, l’ami musicien ; Alfred Bruyas, le mécène de la peinture réaliste. La fermentation de leurs idées, une approche du réel qui se voulait neuve allaient gagner de proche en proche un espace culturel qui, vingt ans plus tard, sera envahi par de nouvelles combinaisons de forces divergentes et bipolarisées : d’un côté le salon de la rue de Rome autour de Mallarmé, de l’autre le groupe de Médan
En 1866 Courbet réalisa un autre tableau, La belle Irlandaise, dont le modèle était Joanna Hiffernan. En tout Courbet réalisa quatre portraits de Jo. Elle fut sans doute le modèle de l'origine du monde. James Whistler son amant dès son retour aux États-Unis, laissa un testament en faveur de Jo.
À l’époque de la réalisation du tableau, le modèle préféré de Courbet était une jeune femme, Joanna Hiffernan, dite Jo. C’est son amant James Whistler, peintre américain admirateur et disciple de Courbet, qui l’avait prêtée à Courbet.
Elle fut vraisemblablement le modèle de L’Origine du monde, ce qui expliquerait la brutale séparation entre Courbet et Whistler peu de temps après la réalisation de l’œuvre. . Malgré la différence de coloration des cheveux roux de Jo et des poils pubiens plus sombres de L’Origine du monde, l’hypothèse que Jo ait été le modèle de ce dernier prévaut.
enterrement à Ornans 1849
musée orsay
Les réactions sont violentes : " Est-il possible de peindre des gens si affreux " demandent des bourgeois dans un dessin de Daumier. " Accès farouche de misanthropie ", " ignobles caricatures inspirant le dégoût et provocant le rire ", telles sont les appréciations de la critique.Est-ce la faute du peintre, dit Champfleury, si les intérêts matériels, les égoïsmes sordides, la mesquinerie de province [...] clouent leurs griffes sur la figure, éteignent ces yeux, plissent les fronts? "